sissi

Le comité français pour la sauvegarde de Venise, comme son nom l'indique, récolte des fonds pour aider à la restauration des trésors innombrables de la sérénissime. Par exemple, les chevaux de Saint Marc. Parmi les actions du comité, on compte la restauration des appartements de Sissi à Venise. Bien qu'ouverts au public depuis 2012, la campagne de travaux est loin d'être achevée, et la moitié des pièces que l'Impératrice utilisaient lors de ses séjours vénitens attend encore de subir une cure de jouvence.

"Je suis esclave de mes cheveux" déclarait Elisabeth d'Autriche. La chevelure de l'impératrice est entrée dans l'histoire, immortalisée entre autres par deux portraits de Winterhalter la représentant cheveux dénoués. Une audace pour l'époque, où aucune femme, quelque soit sa condition sociale, n'aurait osé sortir dans la rue "en cheveux" comme l'on disait alors. 

Un site propose un tutoriel pas à pas pour réaliser la fameuse coiffure nattée de l'impératrice.  Un défi, réalisé avec brio par une jeune coiffeuse d'après des photos de l'impératrice.

L'écrivain français Juliette Benzoni est parfois qualifiée d'Alexandre Dumas en jupon. En 1994, elle entreprend l'écriture d'une suite de quatre romans intitulée "Le boiteux de Varsovie". Selon une légende ancestrale, le pectoral dérobé au grand prêtre lors de la chute du Temple était ornée de 12 pierres, symbolisantles 12 tribues perdues d'Israel. 4 des plus précieuses d'entre elles ont été volées : un dimant, un rubis, un saphir et une opale. Le peuple d'Israël ne pourra retrouver sa patrie que lorsque le pectoral complet fera retour sur la terre ancestrale d'Israël. Parmi ces 4 joyaux, l'opale de Sissi.

Dasn ce roman publié en 1996, l'auteur imagine qu'à la naissance de Rodolphe, Sissi aurait reçu un aigle dont le ventre était orné d'une magnifique opale. Ce présent de l'Empereur aurait complété une parure appartenant à l'Archiduchesse Sophie, que Sissi aurait portée le jour de son mariage avec François-Joseph.

Bien que plusieurs témoignages de l'époque évoquent cette parure, d'autres témoignages disent à peu près le contraire. Aucun portrait ne permet de confirmer ou d'infirmer cette hypothèse. La parure a disparu et personne ne sait ce qu'elle est devenue. Quoi qu'il en soit, ce roman passionnant fait revivre l'impératrice, et nous entraine dans un monde disparu, à l'ombre de Mayerling.

Le blog s'interrompt pour deux semaines de vacances. En attendant, voici deux photos de l'Impératrice au sommet de sa beauté.

Rendez-vous le 20 août pour de nouvelles découvertes !

Les archives du Vatican recèlent de nombreux trésors. Parmi eux, une lettre de Sissi au Pape Pie IX, datée du 26 mars 1868. A cette période, l'Impératrice se trouve à Budapest, où elle attend la naissance de son quatrième enfant Marie -Valérie. Le bébé naitra le 22 avril 1868.

Dans cette missive, signée "de votre Sainteté la très dévouée et très obéissante fille, Elisabeth", l'Impératrice remercie le Souverain Pontife d'un cadeau reçu. Nous ne savons pas avec certitude de ce dont il s'agit, mais il est probable que le Pape ait envoyé un chapelet ou un objet religieux. Quel que fut le présent papal, Sissi en éprouva une profonde reconnaissance, en cette période particulière où son âme avait besoin de soutien et de prières".

Après l'arrivée des nazis au pouvoir, plusieurs lieux de mémoire liés aux Habsourg ou à Sissi ont été détruits. Un article précédent évoque le palais de son père, dans lequel la princesse naquit le 24 décembre 1837.

Lors de la croisière sur le Danube qui allait la conduire de sa Bavière natale à l'Autriche, la fiancée impériale accosta à Linz, où l'Empereur la rejoignit. Très fière d'avoir été choisie comme première ville de l'Empire à accueillir sa future souveraine, Linz décida d'ériger un mémorial dédié à cet événement.

Oeuvre de Hans Rathausky, il fut apposé sur le mur de l'hôtel de ville. L'inauguration eut lieu en présence d'une foule nombreuse, parmi laquelle des citoyens de Linz qui avait assisté à l'arrivé de leur souveraine 50 ans plus tôt.

En 1938, les nazis démontèrent le monument. Le buste a survécu et se trouve aujourd'hui dans l'hôtel de ville. De ce mémorial, il ne reste plus que la maquette, illustrée ci-dessus. Grâce aux archives municipales, nous savons que le bas du monument était orné de l'inscription suivante :

"le 21 août 1901, l'assemblée de Haute-Autriche décida d'ériger un monument en souvenir du passage d'Elisabeth. La proposition fut soumise au cabinet de l'Empereur le 7 septembre 1901. Le 13 février 1902, les dessins de Hans Rathausky furent approuvés".

Extrait du livre "Sissi et François-Jospeh, mariage impérial à la Cour d'Autriche". Paru le 25 juin 2014

Hallstatt, ravissante petite ville située près de Bad Ischl se souvient avec fierté de la venue de François-Joseph et de sa fiancée Elisabeth. Le matin même du 19 août, Elisabeth avait accepté la demande en mariage de l'Empereur. Hallstatt fut en quelque sorte le premier témoin de l'engagement du couple, avant même que la nouvelle ne soit officielle.

Une fontaine, ornée des armoiries des deux fiancés, rappelle cette visite. Une plaque écrite en latin en précise la date et les félicite pour leurs fiançailles.

En 1879, à l'occasion des noces d'argent du couple impérial, une stèle fut érigée ; c'était une façon de remercier les Souverains d'avoir partagé avec les habitants les jours historiques d'août 1853.

Ainsi, Hallstatt peut s'enorguillir d'être la seule ville au monde à posséder deux mémoriaux consacrés aux noces impériales.

Extrait du livre "Sissi et François-Joseph, mariage à la Cour d'Autriche". Paru le 25 juin 2014